On de road again !!

 La mesure de la qualité d'un groupe est conditionnée par de nombreux paramètres. L'un d'eux, primordial pour le succès d'un voyage, est la capacité des ses membres à encaisser ensemble la rude épreuve du confinement dans le bus, de nombreuses heures durant. Cette journée confirme la réussite de la précédente. 700 kilomètres de plus, devant nous, sur les vétustes autoroutes belges et les non moins encombrées "autobahnen" allemandes qui viennent s'ajouter à ceux, encore plus nombreux, de la veille, mais toujours une ambiance de franche camaraderie et de respect de la part de tous.

 Le réveil de nos jeunes fût, de mémoire de vieux prof, un des plus calmes et organisés qu'il me semble avoir vécu. Une fois encore les élèves de Marmande reçoivent les éloges de l'hôtelier tant par leur autonomie que par  leur gentillesse, preuve d'une éducation bien encrée, et nous ne manquons pas de les féliciter en montant dans le bus. La distribution des téléphones récupérées la veille au soir finit d'installer des sourires dans les têtes les plus endormies.

Nous abordons la Belgique. Les conseils de rigueur en matière de gestion de forfait téléphonique sont distillés au micro par Hervé, notre chauffeur, pendant que le premiers kilomètres d'une interminable suite de goudron et nids de poules fait sursauter le bus.


La vision que l'on a de certains pays, y compris de ceux de l'Europe, est toujours altérée par les idées reçues et les clichés. Très souvent, en parlant de l'Allemagne, les comparaisons son flatteuses et largement à son avantage. En ce qui concerne les autoroutes, comment dire....bon, après quelques 500 km et deux heures de retard sur le programme mon avis ne serait pas honnête. C'est un enfer sur terre. Non seulement il y en a partout et dans tous les sens, au point d'égarer un pro de la route et son GPS, mais en plus elles sont en travaux, en même temps et tout le long. Et oui..chez nous on  bricole par ci, on refait un peu l'enrobé par là, faute de moyens ou en essayant d'investir le moins possible et de taxer un max. L'Allemagne est décidément un pays riche car il se permet non seulement de ne pas faire payer mais en plus de les refaire en entier d'un seul coup. C'est super!!! sauf quand on roule dessus.



Les arrêts on cassé une monotonie qui s'installe petit à petit lorsqu'on ne profite pas du paysage, morne et plat, et qu'il pleut des cordes. L'ambiance dans le bus est très bonne et les phases de jeux de société et autres alternent avec celles des jeux en ligne. On entend des petits cris, des rires , des chansonnettes. Mais le cri venu du fond du ventre à l'annonce de l'arrêt repas n'a pas son pareil. 

 

 Quelques minutes après que Hervé ait ouvert les deux portes, une mêlée de marmandais poussait derrière le comptoir du fast food autoroutier.


Après quelques passes avec le "ballon" de l'échange le bus reprend sa route. L'après midi n'en finit plus, la pluie et les ralentissements non plus. Mesdames les professeures d'Allemand préparent "la chanson" de la cérémonie de protocole. Au menu Vanessa Paradis et Mathieu Chedid dit M. Il y a de la volonté mais il y a du travail aussi...alors on répète et on répète. Il n'y a pas à dire...à la fin ça commence à ressembler à l'original, mais ça n'a certainement pas aidé à arrêter la pluie ;)  


L'arrivée est triomphale. A l'envie de sortir du bus et de rejoindre les correspondants s'ajoutait certainement celle de nous voir enfin débarquer. Très rapidement, quasi spontanément, le bruit des valises à roulettes s'éloigne du bus et disparaît dans un défilé de berlines allemandes. Tout le monde était déjà parti que nous étions encore entrain de faire les présentations avec les collègues allemands. Malgré la fatigue l'inévitable "veillée des monos" nous attendait pour mettre en place les activités du lendemain. Une auberge chaleureuse et la traditionnelle saucisse géante avec des frites ont servi à ce qu'on appelle en diplomatie "renforcer les liens amicaux". Demain nous attend dès 6h...alors bonne nuit.